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Société Le Remède imaginaire - Pourquoi l'immigration ne sauvera pas le Québec
Benoît Dubreuil 2011  → BANQ
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« L’immigration contribue donc à renforcer la différence entre Montréal et le reste du Québec. D’un côté, il y a la métropole, multiethnique, multiconfessionnelle et polyglotte. D’un autre, il y a le reste du Québec, francophone de descendance française et de tradition catholique. Outre l’immigration, cette brisure est amplifiée par l’exode des francophones locaux vers la banlieue montréalaise, largement documenté. La composition de la population de l’île de Montréal se différencie donc de plus en plus de celle du reste du Québec. »

« L’économiste Carlos Leitao, de la Banque Laurentienne, est également en accord avec Fortin. Questionné sur l’apport potentiel de l’immigration à l’économie, celui-ci se montre plutôt prudent :  Pour la pénurie de main-d’œuvre, la solution numéro un reste la formation de la main – d'œuvre. Dans ce contexte-là, on peut toujours aller chercher des immigrants dans des domaines spécialisés, mais l’immigration ne réglera pas la pénurie de main-d'œuvre de façon générale. Si nous souhaitons recevoir de l’immigration, précise Leitao, nous devons plutôt le faire pour des raisons humanistes . »

« Le sophisme de la masse de travail fixe a souvent été évoqué afin de limiter l’immigration. C’est lui qu’on utilise, par exemple, lorsqu’on accuse les immigrants de « voler nos jobs. En disant cela, on oublie que, si l’immigrant vient combler un emploi, il contribue souvent par sa consommation à en créer un autre. Récemment, le sophisme n’a cependant pas été utilisé pour réduire les niveaux d’immigration, mais bien pour les accroître. Qu’on l’utilise à une fin ou à une autre, toutefois, le raisonnement n’en demeure pas moins erroné. »

« Abdurrahman Aydemir et George Borjas ont comparé l’impact de l’immigration sur différentes catégories de travailleurs au Canada et aux États-Unis pour la période allant de 1980 à 2000. Ils ont montré que, dans les deux pays, une augmentation de 10 % du nombre de travailleurs issus de l’immigration se traduisait par une baisse de salaire de 3 à 4 % pour les autres travailleurs. »


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Guillaume Marois, doctorant à l'INRS de Montréal, a remporté le prix du meilleur mémoire de maîtrise portant sur la démographie canadienne. Il a travaillé quelques années à l'Institut de la statistique du Québec ainsi qu'au sein de l'Équipe de recherche sur le vieillissement de la population du Département de démographie de l'Université de Montréal.

Benoît Dubreuil, DEA en science politique et doctorat en philosophie de l’Université de Bruxelles. Postdoctorant en philosophie à l'UQAM, a coordonné le site politiquessociales.net pendant plusieurs années.


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