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Santé Santé et politique, Un point de vue de l’intérieur
David Levine 2015 → BNTR  → BANQ
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« Le rôle et l’importance des médecins, collectivement et individuellement, sont des facteurs clés du succès d’un établissement, quel qu’il soit, et du système dans son ensemble. C’est une leçon que j’ai commencé à apprendre au CLSC, celle-ci s’imposant régulièrement à moi au fil des ans, et j’ai compris que ces praticiens peuvent constituer l’un des principaux obstacles à la mise en place d’un système de santé performant. »

« Cette manie des fusions, comme l’ont appelée certains de mes collègues, était née de la conviction – qui ne reposait sur aucune preuve ni aucune donnée probante – que de grands hôpitaux fusionnés allaient permettre d’économiser de l’argent. ... Les résultats d’études sur des centaines de fusions d’hôpitaux aux États-Unis nous ont appris, depuis lors, que les seuls cas couronnés de succès sont ceux qui permettent de regrouper tous les services médicaux spécialisés sur un seul site afin de pouvoir offrir l’ensemble de ces soins de façon sécuritaire tout en maintenant la masse critique nécessaire au maintien des activités d’enseignement. Les économies réalisées au moyen des fusions ne sont pas supérieures à celles qui peuvent être faites en recourant à des mesures comme le regroupement des achats, l’externalisation et d’autres mesures administratives de réduction des dépenses. Les coûts des fusions ont été de loin supérieurs à toutes les estimations, tandis que les délais dans les investissements se sont invariablement traduits par une détérioration de la qualité des soins dans les hôpitaux fusionnés. »

« J’ai suggéré qu’au lieu de diminuer les impôts, ce qui représentait une facture de près de 500 millions ou d’environ 100 $ par contribuable, on pourrait suspendre la réduction envisagée et investir les sommes correspondantes dans les soins de santé. J’ai fait remarquer que cela serait plus apprécié du public et pourrait nous valoir encore plus d’appuis qu’un crédit d’impôt si la décision était bien présentée. »

« Les projets et le financement des soins de première ligne n’offrent pas aux politiciens le même niveau d’intérêt médiatique ou de visibilité qui résulte des grands projets et des investissements dans le secteur hospitalier. Les activités de première ligne ne sont pas considérées comme sexy . »

« Au Québec, les temps d’attente pour voir un spécialiste sont parmi les plus longs au pays, malgré le fait que le nombre de spécialistes par habitant y soit parmi les plus élevés. »


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Ancien directeur-général du Centre hospitalier deVerdun, de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal et del’Hôpital d’Ottawa, monsieur David Levine sera aussiprésident de l’Agence de la santé et des servicessociaux de Montréal jusqu’au printemps 2012.


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