« La phrase programmatique et mille fois citée du philosophe français Descartes  “ nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ” portait en elle le germe de ce que serait par la suite l’aspect déterminant du capitalisme naissant dans sa relation à la nature : considérer celle-ci comme un ensemble de ressources ou de matières premières manipulables et exploitables à l’infini sous forme de marchandises. »

« Dans tous les cas, la collusion ancienne et toujours plus forte des élites économiques et politiques nous permet-elle simplement de parler de démocratie ? Il faudrait peut-être admettre une bonne fois pour toutes que nous ne vivons pas dans des démocraties, mais (dans le meilleur des cas) dans des oligarchies libérales qui, si elles protègent plus ou moins efficacement l'individu de l'arbitraire du pouvoir en lui octroyant certains droits et libertés, ne lui assurent aucune participation effective au pouvoir et aux grandes décisions politiques. »

« Il en va de même pour l'écologie : la plupart des réglementations en matière d'environnement (qu'il s'agisse de mesures de protection de la nature ou de réglementation des activités industrielles et de l'usage de produits chimiques) n'ont pas été instaurées par les États dans un souci de protéger le bien commun, elles ont été obtenues à la suite de revendications et de mobilisations citoyennes. »

A étudié la philosophie à la Sorbonne avant de devenir traducteur spécialisé dans les «humanités environnementales». Il vit au Chiapas.