« Cependant, un contresens serait de penser que le néolibéralisme est « contre l’État ». [...] L’État est en effet une source majeure de profit pour les plus riches, il suffit pour s’en assurer de regarder la formation des grands groupes ou les profits des sociétés de gestion des autoroutes. »

« 40 % des profits des multinationales sont déclarés dans des pays à fiscalité faible ou nulle, soit près de 650 milliards de dollars chaque année. Ainsi, Google, en 2016, a enregistré près de 20 milliards de recettes aux Bermudes, où son activité est marginale, mais le taux d’imposition de zéro. »

« Finalement, la circulation des hauts fonctionnaires entre le privé et le public se renforce... plus du tiers des entreprises du CAC 40 sont dirigées par des patrons issus des grands corps de l’État. De plus, les cabinets d’affaires recrutent des hauts fonctionnaires (énarques notamment) qui sont ensuite en position de lobbyistes au service de groupes privés. »

Doctorat en sociologie politique à l'École des hautes études en sciences sociales pour ses recherches sur l'Afghanistan, il a été professeur de science politique à l'Institut d'études politiques de Rennes, ainsi que coordinateur scientifique à l'Institut français d'études anatoliennes. Il a été chercheur invité à la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Il est aujourd'hui enseignant en relations internationales à l'université Panthéon-Sorbonne. Il est le cofondateur du European Journal of Turkish Studies et du South Asia Multidisciplinary Academic Journal. Il enseigne l'épistémologie, la méthodologie des sciences sociales et les relations internationales.