« Les chiffres sont connus : 47 millions de cas de démence dans le monde d’après l’OMS, plus de 800 000 patients aujourd’hui en France ; 140 000 nouveaux cas chaque année, avec la perspective de voir ces chiffres doubler d’ici l’an 2030... »

« Cela dit, l’autonomie reste globalement préservée, et cela pendant plusieurs mois ou années, avant que le patient ne puisse vraiment plus vivre normalement sans aide extérieure. Depuis que nous travaillons sur les phases précoces de la maladie, j’ai eu la surprise de voir des patients rester à ce stade pendant sept, huit, voire dix ans, sans qu’il y ait un retentissement important dans leur vie quotidienne. »

« il semble que plus on fait fonctionner son cerveau, plus on le sollicite, et plus on stimule des mécanismes de compensation qui retardent l’apparition de la maladie… sans toutefois l’empêcher. Là encore, il s’agit de données statistiques qui n’ont pas de valeur au niveau individuel. »

Professeur de Neurologie à Sorbonne Université, président de la société française de neurologie et chef du service des Maladies Cognitives et Comportementale à l’Hôpital de la Salpêtrière. Il est aussi Directeur de l’équipe Inserm «Cognition, Neuro-imagerie et Maladies du cerveau» de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, coordinateur du CMRR de la région Ile-de-France et du Centre National de Référence des Démences Rares, et Président du Comité Scientifique de l’Association France Alzheimer et de la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer.