« Abordez  tous les passants en leur proposant la définition de la politique susmentionnée (pour simplifier, dites par exemple que la politique est « le moyen par lequel une nation règle ses problèmes collectifs et choisit son destin ») ; comptez le nombre de fois ou l’on ne vous rit pas au nez… »

« Encore une fois, le but des néolibéraux n’est pas d’affaiblir l’État, mais de disposer à leur guise d’États assez puissants pour imposer, à l’intérieur comme à l’extérieur, un ordre conforme à leurs intérêts et à leur vision du monde. [...] La part des dépenses sociales et/ou scolaires diminue au profit des dépenses militaires, judiciaires, policières et pénitentiaires, et au profit des subventions aux industries stratégiques ou aux lobbies les plus efficaces. Et, cote prélèvements, on taxe plus les moins riches et moins les plus riches ! »

« L’enjeu est de rallumer les citoyens éteints et de réveiller les militants endormis, de leur réapprendre la nature, la possibilité et le désir du progrès humain. L’urgence est donc à la dépollution des esprits après deux ou trois décennies de lavage de cerveaux individualiste, consumériste, « privatiste », « compatibiliser », « marchéiste », fataliste, etc. »

Maître de conférences des universités, en poste à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, il a été chroniqueur au mensuel Alternatives économiques, de 1999 à 2005. Il est également directeur de collections aux Éditions du Seuil depuis 1991.