« Mais la charge de la preuve incombe à celui qui avance l’existence d’un phénomène inconnu. Si jamais je prétendais qu’il y a une théière en porcelaine qui orbite entre Mars et Jupiter mais qu’aucun télescope ne peut la voir… ce serait dommage qu’on me croie sur parole. Il serait plus raisonnable de douter suffisamment de moi pour me demander des preuves. »

« La réactance ne concerne pas que les gens qui croient des bizarreries. Nous avons tous des notions, des valeurs que nous supportons mal de voir critiquées. Nous avons tendance à ressentir les critiques comme des agressions personnelles, parce que nous commettons l’erreur de confondre ce que nous croyons avec ce que nous sommes, nous tombons dans le piège – horreur ! – de l’amalgame. »

« ... bien souvent nous croyons penser comme des scientifiques alors qu’en fait nous pensons comme des avocats : nous défendons une thèse, pas parce qu’elle est vraie, mais parce que c’est la nôtre, qu’on y tient et qu’on ne veut pas perdre. »

« Dans les années 1950, les météorologues ont établi une liste alphabétique de prénoms, qui depuis 1979 fait alterner prénoms masculins et féminins. Les cyclones reçoivent donc un nom prédéterminé qui n’a pas été choisi en fonction de leurs caractéristiques. Ce nom est attribué bien avant de savoir si le cyclone se transformera ou non en ouragan, ni quel danger il représentera. Eh bien, est-ce que tu sais que les ouragans dotés d’un nom féminin font jusqu’à trois fois plus de morts que ceux qui ont un nom masculin ? »

Docteur en biologie végétale. Il codirige l'Association pour la Science et la Transmission de l'Esprit Critique (ASTEC).