L'histoire de la construction et de la déconstruction de notre radiotélévision publique. Est-il trop tard pour sauver cette institution essentielle à notre démocratie ?

« Comme l’ont signalé plusieurs, cette quête de revenus commerciaux pour pallier la réduction de l’allocation gouvernementale a créé une pression de plus en plus forte qui a forcé la télévision publique à produire des émissions conçues pour générer des revenus publicitaires. En cela, Radio-Canada a besoin d’occuper plusieurs heures par jour le même territoire que son « concurrent d’en face », la télévision privée TVA. »

« La meilleure façon d’influencer Radio-Canada, c’est de réduire les fonds gouvernementaux et de rappeler, chaque année, que le nerf de la guerre, c’est le pouvoir politique qui le détient. Le gouvernement libéral de Jean Chrétien ne s’est pas privé d’user de ce pouvoir. »

« absence d’étanchéité entre Radio-Canada et le pouvoir politique »

« Le résultat est que les rencontres communes avec CBC se déroulent de plus en plus en anglais et que les francophones n’ont pas le choix. Pas étonnant que le plan stratégique ait été conçu en anglais, c’est ce que signifie souvent one company / une seule entreprise. »

Journaliste et réalisateur dans des émissions d'information, a dirigé le service d'information radio de Radio-Canada à compter de 1999, puis l'ensemble des services français d'information de 2006 à 2012, puis enseigne le journalisme à l'Université de Montréal.