« En revanche, comme l’ont dit nos dirigeants politiques et les banques elles-mêmes, nous ne pouvons laisser aucune grande banque faire faillite. Mais s’il en est ainsi, il faut absolument les réglementer. Car, si elles sont trop grosses pour faire faillite et qu’elles le savent, l’excès de risque devient un « pari unilatéral » : si elles gagnent, elles gardent les profits ; si elles perdent, les contribuables paient l’addition. »

« Amérique, et à un rythme qu’on n’avait pas vu en trois quarts de siècle. Un jeune homme d’une trentaine d’années a aujourd'hui un revenu réel (compte tenu de l’inflation) inférieur de 12 % à ce que gagnait son père il y a trente ans. Sous le seuil de pauvreté, il y a actuellement 5,3 millions d’Américains de plus qu’à la date où Bush est devenu président. »

« J’avais plaidé pour une forte dose de « ruissellement vers le haut » : donnez de l’argent aux millions de propriétaires américains qui sont en train de perdre leur maison, cela aidera l’économie ! Cela aidera même les banques, puisqu’il y aura du mieux sur le marché immobilier, moins de défauts de paiement sur les prêts hypothécaires et un redressement général de l’activité. »

Économiste, prix Nobel en 2001.

Économiste en chef à la Banque mondiale jusqu'en 2000.