Pour le simple plaisir de comprendre, quelques suggestions de lecture...

Liste des suggestions


Économie L'État succursale - La démission politique du Québec
Simon-Pierre Savard-Tremblay 2016 → BNTR  → BANQ
Indice de plaisir→  
Le livre →  

« Le Québec, et plus particulièrement le fleuve Saint-Laurent, est devenu un élément central de la géopolitique pétrolière canadienne. Or l’État québécois n’a aucune juridiction sur les voies fluviales, maritimes, ferroviaires et aériennes qui traversent son territoire si elles ne s’y trouvent pas exclusivement. Malgré les protestations des populations locales, l’État canadien est donc en droit de procéder à sa guise. En 2014, les municipalités riveraines de Sorel-Tracy et de l’Isle-aux-Coudres se plaignirent ainsi du fait que la norme de largeur des superpétroliers avait été augmentée de 32 à 44 mètres sans consulter les municipalités les accueillant, et sans que les plans d’urgence ne soient adaptés, et ce, alors qu’on sait qu’à peine 5 à 20 % des hydrocarbures déversés dans le fleuve peuvent être récupérés. »

« La Caisse de dépôt et placement du Québec est le levier d’action collective le plus puissant de l’État québécois », du moins, elle le représentait. Non pas que son pouvoir se soit érodé : depuis les années 2000, la Caisse n’a jamais possédé moins de 100 milliards de dollars d’actif total. Entre 2005 et 2011, il tournait autour de 200 milliards. Il frisa ensuite les 300 milliards, pour dépasser ce record en 2014. L’actif de la Caisse est digne des pays les plus riches du monde. C’est presque du jamais vu pour un pays non pétrolier. L’institution bénéficie aussi d’un grand rayonnement international, notamment en Asie, aux États-Unis et en Europe. La force de la Caisse est objectivement incontestable. La réelle question est de savoir au bénéfice de qui elle est mobilisée. »

« Le PTP a lui aussi mis sur pied un système d’arbitrage privé, où l’appel est impossible (un précédent incroyable !) et où, sur les trois arbitres, un est choisi directement par la compagnie poursuivante, un autre est soumis à son consentement, tandis que le troisième est nommé par l’État poursuivi. Deux personnes peuvent ainsi renverser une décision gouvernementale. »

« En prônant l’acquisition de « compétences » au détriment des connaissances, on restreint l’éducation à un rôle strictement technique et utilitaire. Le relativisme pédagogique, qui se voudrait le garant de l’ouverture des esprits, est en réalité une manifestation de leur verrouillage. »


L'auteur →  

Sociologue de formation et enseigne dans cette discipline. Blogueur au Journal de Montréal et chroniqueur à Radio VM, il est président de Génération nationale, un organisme de réflexion sur l'État-nation.



Haut de page