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Argument 2 : Grâce au jeu de la compétition et aux lois du marché, un système de santé privé coûterait beaucoup moins cher.

24 Réponses

24 - Joseph E. Stiglitz dans son livre Peuple, pouvoir et profits, écrit que « La foi quasi religieuse dans un secteur privé qui serait toujours et partout meilleur que l’État est fausse et dangereuse ». Il donne quelques exemples démontrant que le public est plus efficace que le privé :

2019-09-25 : Les assurances privées qui rendent les mêmes services que Medicare coûtent jusqu’à 20 % plus cher. Pour la gestion des pensions de retraite, les coûts administratifs sont souvent dix fois plus élevés, ou davantage, dans le secteur privé que dans le secteur public. On comprend fort bien pourquoi le public a des coûts plus bas et de meilleurs résultats : il n’a pas à dépenser pour faire de la publicité ou pour exercer un pouvoir de marché. … p. 155
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23 - Et si c’était le contraire… Voici ce qu’en dit Bernie Sanders en parlant des soins de santé aux États-Unis :

2017-09-20 : « Un système de santé centré sur le profit pervertit les priorités médicales. Sa principale priorité est de gagner autant d’argent que possible, et pas nécessairement de protéger la santé humaine. Il en résulte que nous dépensons trop en interventions high-tech, qui sont très rentables, et trop peu dans la prévention. Nous dépensons plus que nous ne le devrions en opérations qui ne sont pas nécessaires, et trop peu en premiers soins et en travail social. Nous dépensons en médicaments sur ordonnance davantage par habitant que n’importe quel autre pays. Selon une étude de l’International Federation of Health Plans, le prix moyen d’un pontage est de 73 345 dollars aux États-Unis. C’est plus de 30 000 dollars de plus que dans le pays qui vient juste après nous, l’Australie. » « Selon un nouveau rapport du Commonwealth Fund, bien qu’ils aient le système de soins le plus coûteux, les États-Unis se classent derniers sur onze pays industrialisés si on mesure la qualité de leur système de soins, son efficacité, l’accès aux soins, l’équité et la bonne santé des habitants. » p. 313 Bernie Sanders, Notre révolution, Les liens qui libèrent, 2017, p. 307
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22 - Beaucoup moins cher ?
Les exemples que nous donne le Syndicat canadien de la fonction public ne vont pas du tout en ce sens, loin de là...

2017-01-20 : L’Hôpital régional de North Bay a coûté au moins $160 millions de dollars de plus à cause du PPP. Les coûts de financement du projet ajoutent des millions de dollars de plus à la facture chaque année, on a dû fermer plus de 50 lits et ils en sont à la troisième vague de licenciements, avec plus de 100 postes.

Le Centre de santé mentale Royal d’Ottawa a ouvert en novembre 2006. Le Centre était plus petit qu’initialement prévu, avec moins de lits. Le coût final de ce PPP a été de 146 millions de dollars, un dépassement de coût de 46 millions de dollars. L’économiste Hugh Mackenzie a analysé les données financières disponibles et a conclu que le recours au secteur privé a augmenté la facture finale de l’ordre de 88 millions de dollars.

Les Centres hospitaliers universitaires de Montréal, selon le rapport du vérificateur général Renaud Lachance … le coût des investissements dans ce projet en PPP dépassait d’au moins 1,8 milliard de dollars le budget initial de 5,2 milliards de dollars. … Vous avez bien lu : près de deux milliards de dollars?!

Le Centre hospitalier William Osler de Brampton, en Ontario, donne un autre exemple de PPP hors de contrôle. En 2008, la vérificatrice générale de l’Ontario a découvert que sa construction en mode PPP a coûté 194 millions de dollars de plus que si on l’avait réalisé en mode traditionnel public. … Pour reprendre les mots chroniqueur André Picard du Globe and Mail, « les contribuables se sont fait avoir ».

Des chercheurs ont démontré que le PPP du Centre de santé Diamond a coûté plus du double qu’un projet réalisé par l’État. En 2009, des juricomptables ont calculé que ce centre aurait pu coûter 89 millions de dollars en tout en mode public. Le gouvernement britanno-colombien a dépensé 203 millions de dollars sur cet hôpital en PPP, soit 114 millions de dollars de plus.
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21 - Rien n'est moins sûr. Et si la loi du marché avait préséance sur la santé du patient ? Et si on en arrivait à opérer des patients, non pas parce qu'ils en ont besoin, mais parce que c'est payant ?

2015-09-14 : Quand les hôpitaux sont financés à l'acte, quand les médecins sont aussi rémunérés à l'acte... Il arrive que la réalité dépasse la fiction. Prenez le temps de regarder ce reportage : Santé, la loi du marché (Durée: 1 h 40)
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20 - Quand on réserve les cas les plus faciles à soigner au privé et les plus compliqués au public, prétendre que le privé coûte moins cher est une conclusion pour le moins simpliste...

2015-03-19 : D'après une analyse de données administratives hospitalières des patients atteints de cardiopathie ischémique de l'État de Victoria, en Australie portant sur environ 1,77 million d'admissions dans 309 hôpitaux, dont 132 sont des hôpitaux publics et 177 des hôpitaux privés, « Nous constatons que les patients dont la gravité de la maladie est plus élevée sont plus susceptibles d'être transférés d'hôpitaux privés vers des hôpitaux publics, alors que l'inverse est vrai pour les patients transférés vers des hôpitaux privés. »
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19 - La santé financière du médecin peut passer avant celle du patient. Voici ce que confessent des médecins américains, donc au privé, dans un sondage effectué auprès de 627 médecins. Le tout rapporté dans le Quotidien des médecins, le journal des médecins français :

2011-09-27 : Selon cet article du Quotidien du médecin, pour 42 % des médecins, leurs patients sont... trop soignés…, 39 % des médecins américains confessent aussi que le nombre de tests médicaux effectués serait moins important s’ils ne généraient pas des revenus supplémentaires.
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18 - Dans un texte de Pierre Fortin et de Jean-François Lisée paru dans le magazine l'Actualité de juin 2011, on peut lire ceci :

2011-06-02 : Toutefois, ayant été attentifs aux nombreux articles et rapports sur les difficultés de la classe moyenne américaine, étranglée par les coûts exorbitants d'assurance médicale privée et de frais de scolarité et par un revenu stagnant, il nous a paru louche que l'Américain moyen ait vraiment, dans ses poches, 20 à 45% de plus de sous que le Québécois moyen.
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17 - Disant vouloir freiner les dépenses en santé, le gouvernement a recours aux services d'infirmières d'agences privées alors qu'il reconnaît qu'il lui en coûte ainsi plus chers... qu'on m'explique !

2010-10-29 : Le ministère calcule qu'il lui en coûte en moyenne 18 % de plus de faire appel aux agences privées.
[...]
«Les documents sont très difficiles à obtenir. Dans ce cas-ci, il a fallu faire appel à la Commission d'accès à l'information. [...] On n'a pas l'impression d'être dans un réseau public, mais dans un réseau où tout est caché et secret
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16 - Un système de santé privé coûterait beaucoup moins cher ? L'un des premiers facteurs expliquant la hausse des coûts de notre système de santé en est un qui relève justement du secteur privé : le coût des médicaments.
Lisez ce qu'en pensent Marc-André Gagnon et Guillaume Hébert dans leur étude publiée le 13 septembre 2010 intitulée Argumentaire économique pour un régime universel d'assurance-médicaments effectuée pour le compte du Centre canadien de politiques alternatives et de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques.

2010-09-13 : Il s'ensuit que les prix de détail des médicaments d'ordonnance affichés au Canada sont parmi les plus élevés des pays de l'OCDE et que les Canadiens paient 30 % plus cher que la moyenne de l'OCDE. (p.7) [...] Non seulement les prix de détail sont excessivement élevés au Canada, l'augmentation des coûts des médicaments d'ordonnance y est aussi beaucoup plus rapide. (p.8)
L'implantation rationnelle d'un régime universel d'assurance-médicaments qui couvrirait totalement tous les médicaments d'ordonnance ne ferait pas que rendre l'accès aux médicaments plus équitable au Canada et améliorer les résultats pour la santé : le régime permettrait aussi à tous les Canadiens d'économiser jusqu'à 10,7 milliards de dollars de dépenses en médicaments d'ordonnance. (p.6)
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15 - Et si la recherche de profits se traduisait par des factures plus salées pour le patient ?

2010-09-13 : Cette décision vient sanctionner une pratique illégale qui a eu des impacts majeurs pour les contribuables québécois. En 2003, une vaste enquête de La Presse a révélé que les fabricants de médicaments génériques versaient des ristournes de plus de 100 millions de dollars aux pharmaciens, chaque année, plutôt que de baisser le prix de leurs médicaments.
Au bout du compte, ce sont les acheteurs qui payaient ces gigantesques cadeaux. Les ristournes ont pris toutes les formes: chèques-cadeaux, argent liquide, voyages dans le Sud, appareils de cinéma maison, ordinateurs, voitures, motocyclettes, rabais, produits gratuits, etc.

[...] M. Archambault a admis avoir reçu des cadeaux et des ristournes des fabricants Apotex, Genpharm, Pharmascience et Ratiopharm de 2000 à 2004. Il a cependant plaidé qu'il avait le droit de recevoir des «rabais-volume».
Un de ses témoins, Daniel Larouche, ancien conseiller et négociateur de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, a affirmé qu'«exploiter une pharmacie, c'est comme exploiter un magasin Rona». Selon lui, il est normal qu'un pharmacien, tout comme un quincaillier, profite de rabais quand il achète en gros.
Le procureur du syndic de l'Ordre s'est dit choqué par un tel argument. La pharmacie n'est pas un commerce comme les autres, a-t-il dit. Il a affirmé que la «pratique des rabais-volume a pour effet d'augmenter les coûts des médicaments et qu'en bout de piste, le patient paie plus cher ses médicaments».
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14 - L'exemple américain prouve exactement le contraire...

2010-06-23 : Parmi les systèmes de santé de ces sept pays, le système américain arrive en dernière position, selon tous les critères mesurés par l'étude: accessibilité, efficacité, santé et espérance de vie de la population.
Les éditions précédentes de ce rapport, publié annuellement par le Commonwealth Fund, ne montrent guère de progrès depuis 2004 aux États-Unis...
Au niveau du coût, les États-Unis consacrent aux dépenses de santé un budget presque double par habitant par rapport aux autres pays étudiés dans le rapport.
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13 - Dans un rapport intitulé « Budget 2010 : comment financer les services publics ? », paru le 18 mars 2010, les auteurs Eve-Lyne Couturier, Philippe Hurteau et Simon Tremblay-Pépin de l'IRIS constatent que ce sont d'abord les coûts les médicaments qui expliquent l'évolution actuelle des coûts en santé.
Et ce secteur de la santé relève exclusivement du privé.

2010-03-18 : De plus, une analyse rigoureuse de l'évolution des coûts de santé au Québec indique que celle-ci est directement liée à l'explosion des dépenses en médicaments et n'est pas nécessairement liée à l'augmentation de la population âgée. ... les dépenses en médicaments ont plus que triplé depuis le début des années 1980, donc bien avant que le « choc démographique » ne devienne une préoccupation de tous les instants.
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12 - Selon le Dr Réjean Hébert, un réseau privé de santé entraînerait des coûts plus élevés.

2008-12-13 : [...] le système public contrôle mieux l'augmentation des coûts puisqu'il n'y a pas d'incitatifs financiers à multiplier les actes. L'exemple le plus flagrant vient des États-Unis, où plus de 15 % du PIB sont consacrés à la santé, contre moins de 10 % au Québec. [...] ( mais ) le Québec se situe dans le peloton de tête pour la plupart des indicateurs de santé: espérance de vie, mortalité infantile, mortalité par cancer. Loin devant les États-Unis.
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11 - Si l’État profitait de son pouvoir d’achat pour négocier le prix des médicaments, il économiserait ainsi des sommes considérables, comme le soutiennent François Béland et André-Pierre Contandriopoulos dans leur livre Le privé dans la santé.

2008-11-01 : Pour augmenter la concurrence par les prix dans un marché où les options thérapeutiques sont nombreuses, les décideurs pourraient utiliser le pouvoir d’achat des programmes publics d’assurance médicaments. Cette stratégie pourrait permettre de réaliser des économies considérables : on estime que les prix des principaux médicaments au Canada chuteraient de 50 % et plus grâce à l’utilisation d’un système organisé d’achat (Morgan et al., 2007).
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10 - Jean-François Landry et Guillaume Hébert, dans leur étude intitulée « Le Québec bénéficierait-il d'une présence accrue du privé en santé ? » réalisée pour le compte de IRIS, en arrivent eux aussi à une conclusion tout à fait différente.

2008-02-11 : Quant au principe d'étanchéité, qui interdit à des médecins du réseau public de pratiquer dans le privé et inversement, l'abandonner serait nuisible aux services de santé en raison d'un effet paralysant sur le système public. En effet, des incitatifs financiers majeurs s'offriraient indirectement à tous les médecins oeuvrant dans les deux systèmes, puisque plutôt que de faire le maximum pour réduire rapidement les listes d'attentes dans le secteur public, les médecins seraient plutôt incités à favoriser une redirection d'une partie des patients vers le privé [...] (p.4)
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9 - Le comportement de l'industrie pharmaceutique, une entreprise privée en santé, ne nous donne pas un très bon exemple des économies à réaliser ou des avantages qu'entraîne une gestion privée pour les bénéficiaires. Aux États-Unis, une étude intitulée The Cost of Pushing Pills: A New Estimate of Pharmaceutical Promotion Expenditures in the United States, Marc-André Gagnon et Joel Lexchin ont récemment démontré que ces entreprises investissaient autant en marketing qu'en recherche et développement. Notons en passant que le coût des médicaments est la première cause de l'augmentation des dépenses en santé.

2008-01-01 : [...] in the US in 2004, we estimate that with a total expenditure of US$57.5 billion, the industry spent around US$61,000 in promotion per physician. As a percentage of US domestic sales of US$235.4 billion, promotion consumes 24.4% of the sales dollar versus 13.4% for R&D.
(aux États-Unis en 2004, nous estimons qu'avec une dépense totale de 57,5 milliards de dollars américains, l'industrie a dépensé environ 61 000 dollars américains en promotion par médecin. En pourcentage des ventes intérieures américaines de 235,4 milliards de dollars, la promotion consomme 24,4 % du dollar des ventes contre 13,4 % pour la Recherche&Développement.)
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8 - Damien Contandriopoulos en arrive à la conclusion que l'administration d'un système privé coûte 5 fois plus cher que l'administration d'un système public.

2007-11-10 : « C'est un mythe de penser que le système public gaspille de l'argent dans une lourde structure administrative »
De fait, l'administration d'un système privé gobe de 15 à 30 % de la totalité des sommes en jeu, comparativement à de 3 à 6 % pour l'administration d'un système public. «Cette énorme différence s'explique parce que le second est beaucoup plus simple que le premier», explique-t-il.
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7 - Damien Contandriopoulos n'a aucun doute non plus sur les conséquences négatives d'une telle solution.

2007-11-10 : [...] ce serait là la pire des choses à faire. [...] Ils joueront sur les deux tableaux. » Ainsi, dans un premier temps, ils se plaindront auprès du gouvernement que, puisque le privé leur octroie davantage que ce qu'on leur attribue, ils n'ont guère d'intérêt à demeurer dans le public. « On va donc être obligé de leur offrir les mêmes conditions que le privé », dit-il. Mais que feront-ils par la suite? Ils se retourneront vers le privé en se demandant pourquoi travailler dans ce secteur puisque le public leur offre autant. «Le privé n'aura d'autres choix que de leur octroyer un supplément... Et ainsi de suite!»)) «Pourquoi pensez-vous que les États-Unis consacrent 15 % de leur PIB à la santé, alors que ce n'est que de 8 à 10 % pour les autres pays industrialisés?, [...] C'est précisément pour cette raison!»
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6 - Paul Krugman, professeur à l'université de Princeton, chroniqueur économique au New York Times, est aussi convaincu que le privé est la solution qui coûte le plus cher tout en donnant le moins de service.

2007-00-00 : Les dépenses de santé par habitant des États-Unis représentent près du double de celles du Canada, de la France et de l'Allemagne, presque deux fois et demie celle de la Grande-Bretagne - et pourtant notre espérance de vie est la moins élevée. […] Ces chiffres sont si nets, ils constituent une réfutation si cinglante de l'idée reçue qui prétend que le secteur privé est plus efficace que le secteur public...

Organisation mondiale
de la santé
who.int/research/fr
Dépenses par habitant
(dollars 2004)
Espérance de vie
(en année, 2004)
États-Unis 6102 77,5
Canada 3165 80,2
France 3150 79,6
Allemagne 3043 78,9
Grande-Bretagne 2508 78,5

L'Amérique que nous voulons, Paul Krugman, Flammarion, 2007, p. 263

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5 - Paul Krugman explique ici pourquoi le système de santé américain ( assureurs, hôpitaux et cliniques privées ) coûte tellement cher.

2007-00-00 : Or, de par son mode de fonctionnement, notre système refuse l'assurance à des millions de personnes, ou ne leur propose qu'à un prix inabordable. Simultanément, les Compagnies d'assurances dépensent des sommes considérables pour « tamiser » les clients potentiels et contester les demandes de paiement. Et les fournisseurs de soins, médecins, hôpitaux compris, doivent eux aussi consacrer des sommes énormes aux relations et aux litiges avec les compagnies d'assurances pour se faire payer. Il existe toute une industrie dite du denial management, de la « gestion du déni » : ce sont des sociétés qui aident les médecins à argumenter face aux compagnies d'assurances quand elles refusent de les payer.
Aucun de ces coûts n'existe dans un système d'assurance maladie universel où l'assureur, c'est l'État. Si l'assurance maladie est un droit pour tous, nul besoin de faire un tri pour éliminer les clients à haut risque. Si elle est fournie par une administration publique, nul besoin de batailler pour savoir qui va régler les factures : du moment qu'un acte médical est couvert par l'assurance, l'État le paie. Voilà pourquoi les systèmes d'assurance maladie publics sont beaucoup moins bureaucratiques que les compagnies d'assurances, et ont des frais de gestion très inférieurs.
L'Amérique que nous voulons, Paul Krugman, Flammarion, 2007, p. 268

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4 - Dans une étude parue en 2005 et intitulée « Recent developments in the funding and organisation of the New Zealand health system », de Toni Ashton, on mentionne que les recherches au niveau international tendent à démontrer qu'un système de santé coûte plus cher s'il est financé par des assurances plutôt que par les impôts.

2005-05-07 : Even if such a figure could be substantiated, there is little evidence from the international literature in support of the claim that contestable insurance funding is likely to assist in controlling costs. If anything, total health expenditure tends to be higher in insurance-funded systems than in systems that are predominantly funded by general taxation. Reasons for this higher expenditure include the difficulty of containing costs in a system where there are multiple purchasers, and where reimbursements are usually on a fee-for-service basis.
(Même si un tel chiffre pouvait être étayé, il existe peu de preuves dans les études internationales à l'appui de l'affirmation selon laquelle le financement contestable de l'assurance est susceptible d'aider à contrôler les coûts. Au contraire, les dépenses totales de santé ont tendance à être plus élevées dans les systèmes financés par l'assurance que dans les systèmes qui sont principalement financés par la fiscalité générale. Les raisons de ces dépenses plus élevées incluent la difficulté de contenir les coûts dans un système où il y a plusieurs acheteurs et où les remboursements se font généralement sur la base d'une rémunération à l'acte.)
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3 - Qu’en est-il des frais d’administration des deux systèmes?

2004-10-13 : Selon Philippe Pignarre « Aussi mal organisés soient-ils, les systèmes publics actuels ont été comparés à des systèmes privés par plusieurs auteurs. Ces études montrent que les frais d’administration par le privé sont beaucoup plus élevés que dans un système public : 2,5 % du PIB aux États-Unis contre 0,5 % pour le Canada… » La santé mondiale entre racket et bien public, coordonné par François-Xavier Verschave, ECLM, p. 67.
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2 - En fait, il s'agit de deux mondes différents. L'assureur privé devra s'occuper non seulement de votre santé, mais aussi de la santé financière des actionnaires. Laquelle aura priorité sur l'autre ? La question se pose. L'affaire Vioxx n'est qu'un exemple parmi tant d'autres...

2004-10-06 : Le Vioxx a été retiré du marché en 2004 puisqu'un de ses effets secondaires importants était qu'il multipliait les problèmes cardio-vasculaires et la possibilité de crises cardiaques. Cet épisode a été surnommé «le scandale du Vioxx» puisqu'on a découvert que les preuves d'existence d'effets secondaires existaient depuis plusieurs années, mais elles avaient été camouflées par son fabricant, la firme Merck. Les estimations statistiques fondées sur des essais cliniques suggèrent que des dizaines de milliers de personnes aux États-Unis seraient décédées suite à la consommation de Vioxx (Topol 2004). On peut en déduire que des centaines, voire des milliers de Canadiens sont aussi décédés suite à un traitement au Vioxx.
Marc-André Gagnon et Guillaume Hébert, Argumentaire économique pour un régime universel d'assurance-médicaments, p.80
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1 - S'il faut en croire cet article du NewEngland Journal of Medecine, intitulé « Costs of Care and Administration at For-Profit and Other Hospitals in the United States » de Steffie Woolhandler et David-U. Himmelstein les frais d'exploitation des hôpitaux privés sont beaucoup plus élevés que ceux des hôpitaux publics.

1997-03-13 : « In fiscal year 1990, administration accounted for 24.8 percent of total hospital costs in the United States - nearly twice the share in Canada. Studies from the 1970s and early 1980s found high costs, especially for administration, at for-profit hospitals. […] Conclusions Administrative costs as a percentage of total hospital costs increased in the United States between 1990 and 1994 and were particularly high at for-profit hospitals. Overall costs of care were also higher at for-profit hospitals. »
« Au cours de l'exercice financier de 1990, l'administration représentait 24,8 pour cent des coûts hospitaliers totaux aux États-Unis - près du double de la part au Canada. Des études des années 1970 et du début des années 1980 ont révélé des coûts élevés, en particulier pour l'administration, dans les hôpitaux à but lucratif. […] Conclusions Les coûts administratifs en pourcentage des coûts hospitaliers totaux ont augmenté aux États-Unis entre 1990 et 1994 et étaient particulièrement élevés dans les hôpitaux à but lucratif. Les coûts globaux des soins étaient également plus élevés dans les hôpitaux à but lucratif. »
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