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Argument 6 : Les Québécois sont parmi les plus taxés en Amérique du Nord et la dette de la province est énorme. Le gouvernement doit diminuer ses dépenses. Dans ce contexte, on devra faire appel au privé pour financer notre service de santé.

11 Réponses

11 - Si les Québécois paient beaucoup d'impôts, les entreprises québécoises sont parmi les moins taxées en AMÉRIQUE DU NORD apprend-on sur le site internet d'Investissement Québec.
Évidemment, quand on accepte de couper dans ses recettes, il faut aussi accepter de couper dans ses dépenses.
Mais les Québécois n'ont jamais été consultés, ni même informés de ces compressions de recettes...

2022-05-12 : Avec un taux d’imposition de 26,6% en 2019, le Québec présente l’un des taux les plus concurrentiels pour les sociétés manufacturières et non manufacturières en Amérique du Nord. Le Canada se distingue de plusieurs autres pays tels que les États-Unis, l’Italie, la France et l’Allemagne par : le plus faible fardeau fiscal sur les nouveaux investissements; le plus bas taux d’imposition des sociétés.
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10 - Vous êtes dans l’erreur ! Aussi incroyable que cela puisse paraître l’État accepte même de financer le secteur privé? C’est ce que nous apprend la chercheure Anne Plourde dans son livre Le capitalisme est mauvais pour la santé.

2021-04-01 : La FMOQ ira même jusqu’à oser demander le soutien organisationnel et financier de l’État dans le développement des polycliniques privées, ce qu’elle obtiendra d’ailleurs: non seulement l’État a choisi de continuer à financer publiquement la pratique médicale en cabinet privé, mais il a aussi accepté d’accorder une rémunération à l’acte considérablement plus élevée pour les médecins en cabinet privé que pour les médecins de CLSC, afin de couvrir les frais d’exploitation de leurs cliniques !
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9 - Le rapport annuel (2016) publié conjointement par la Banque mondiale et PricewaterhouseCoopers ne dit pas tout à fait la même chose. Ni celui de 2020... On y compare le Canada avec 189 pays. Le Québec fait toujours partie du Canada...

2015-12-13 : Selon le rapport annuel de la Banque Mondiale et PricewaterhouseCoopers, Paying taxes 2015, sur 189 pays, le Canada occupe le 9ᵉ rang des pays qui taxent le moins ses entreprises alors que les États-Unis occupent le 47ᵉ rang, la France le 95ᵉ, le Mexique le 105ᵉ et l’Allemagne le 68ᵉ rang.
Et selon Paying taxes 2016, toujours sur 189 pays, le Canada occupe toujours le 9ᵉ rang des pays qui taxent le moins ses entreprises alors que les États-Unis montent le 53ᵉ rang, et l’Allemagne au 72ᵉ rang.
Taux de taxation : Canada : 21,1 %, États-Unis : 43,9 %, Mexique : 51,7 %, France : 62,7 %, Allemagne : 48,8 %.
Et toujours selon Paying taxes 2020, toujours sur 189 pays, le Canada occupe le 19e rang des pays qui imposent le moins leurs contribuables, suivi dans l'ordre des États-Unis (25e rang), le Royaume-Uni (27e rang), l'Allemagne (46e rang), le Japon (51e rang), la France (61e rang), le Mexique (120e rang)...
Notons que notre principal partenaire commercial sont les États-Unis.
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8 - Élisabeth Gibeau reprochait elle aussi au gouvernement, le 13 mars dernier, de fermer les yeux sur la part de moins en moins grande que les entreprises occupaient dans son assiette fiscale.

2009-03-13 : Alors que le gouvernement libéral se vante que les entreprises paient au Québec un des taux d'imposition les plus bas de l'OCDE [...] la moitié d'entre elles réussissent à ne payer aucun impôt, année après année? Que ce soit par des manoeuvres d'évitement fiscal, légales, mais immorales, ou par l'évasion fiscale, ce sont des milliards de dollars qui échappent ainsi chaque année au trésor québécois. Le ministère des Finances du Québec rapporte qu'en 2002 seulement, c'est 2,5 milliards qui ont ainsi échappé au trésor public.
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7 - Faire appel au privé parce que le gouvernement n'a plus les moyens ? Mais c'est justement ce qu'il y a de privé dans notre système de santé qui explique la croissance des coûts des dernières années. C'est une des conclusions de l'étude de Guillaume Hébert et Jean-François Landry réalisée pour l'IRIS.

2008-02-11 : [...]ce sont les dépenses privées qui expliquent la plus grande part de la hausse des coûts de santé. Alors que depuis 25 ans, la proportion des coûts associés aux services hospitaliers et aux médecins est en diminution constante, étant passée de 63 % en 1980 à 45 % en 2005, on remarque que les autres dépenses en santé, entre autres les dépenses associées aux médicaments, ont connu une progression importante, passant de 37 % à 55 % en 2005. [...] les dépenses en médicaments augmentent deux fois plus rapidement que les autres dépenses en santé. [...] le pourcentage des dépenses en santé correspondant aux médicaments a plus que triplé en 25 ans, passant de 6 % à 20 %, alors que la part destinée au financement des hôpitaux est passée de 48 % à 34 %. (p3)
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6 - Selon Yves Séguin, la dette du Québec est effectivement l'une des plus lourdes, mais toute proportion gardée, elle demeure tout de même inférieure à celle du gouvernement fédéral.

2006-04-28 : En effet, la dette nette de l'Ontario est de 148 milliards, alors que celle du Québec est de 105 milliards. En tenant compte de la différence de population, l'écart est mince. La dette nette fédérale, calculée par habitant, est de 15 000 $, alors que celle des provinces est de 9 600 $. La dette nette du Québec par habitant est de 13 724 $, ce qui est plus élevé que la moyenne des provinces, mais inférieur à la dette nette du gouvernement fédéral.
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5 - Si les Québécois sont bien taxés, selon Yves Séguin toujours, on ne peut pas en dire autant des entreprises québécoises. Le gouvernement pourrait trouver ici une solution au remboursement de sa dette... s'il le désirait vraiment...

2006-04-28 : [...] un taux de 8% au Québec, l'impôt des entreprises est ici parmi les plus bas au Canada, alors qu'en Ontario, il est de 14%.
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4 - D'après Yves Séguin, contrairement à ce qu'on entend souvent, les paiements de transfert du gouvernement fédéral sont aussi plus généreux pour l'Ontario que pour le Québec.

2006-04-28 : Les transferts du gouvernement fédéral vers le Québec sont de 9 milliards de dollars, mais ils atteignent plus de 17 milliards en Ontario, soit plus que la proportion de la population.
Plusieurs provinces considèrent que les 9 milliards versés au Québec sont trop généreux, mais on devrait se rappeler qu'au Canada, c'est l'Ontario qui reçoit le plus du fédéral. Même calculées par habitant, les dépenses nettes du gouvernement fédéral en Ontario sont supérieures: 1 425 $ par habitant contre 1 229 $ au Québec.
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3 - Selon Yves Séguin, le Québec, si on le compare au reste du Canada, pourrait investir encore davantage en santé et encore davantage si on le compare aux États-Unis.

2006-04-28 : La part du PIB du Québec consacrée aux dépenses en santé est de 10,5% contre 10,4% au Canada, ce qui est bon. Cependant, calculées par habitant et en tenant compte du pouvoir d'achat, les dépenses en santé, exprimées en dollars américains, s'élèvent en moyenne au Canada à 3 525$, alors qu'elles sont de 3 090$ au Québec, loin derrière les États-Unis à 6 683 $. Par rapport à la moyenne canadienne, le Québec a un certain rattrapage à faire en santé.
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2 - Ne s'agirait-il pas ici d'un faux dilemme ? La définition que Normand Baillargeon nous donne de ce qu'est un faux dilemme nous semble particulièrement éclairante :

2005-00-00 : Un faux dilemme survient lorsque nous nous laissons convaincre que nous devons choisir entre deux et seulement deux options mutuellement exclusives, alors que c'est faux. En général, lorsque cette stratégie rhétorique est utilisée, l'une des options est inacceptable et rebutante tandis que l'autre est celle que le manipulateur veut nous voir adopter. [...] Si on ne diminue pas les dépenses publiques, notre économie va s'écrouler.
Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Lux Éditeur 2005, p. 61

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1 - Le taux de taxation des Québécois n'est certainement pas le moins élevé au Canada. Mais, ne serait-il pas illusoire d'espérer des services sans avoir à payer d'impôts ? Reste à savoir si nous en recevons pour notre argent...
Par contre, les entreprises québécoises qui profitent des services dispensés par l'État n'y contribuent pas du tout.
Pour ce qui est de la dette, elle se situe bien en deçà de la moyenne des pays de l'OCDE.
Difficile à croire ? Cliquez sur le lien ci-dessous.

« J'aime payer des impôts. Lorsque je paie des impôts, j'achète la civilisation. » Oliver Wendell Holmes
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