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Argument 5 : Le vieillissement de la population fera exploser les coûts de nos services de santé.

4 Réponses

4 - Dans un rapport intitulé « Budget 2010 : comment financer les services publics ? », paru le 18 mars 2010, les auteurs Eve-Lyne Couturier , Philippe Hurteau et Simon Tremblay-Pepin de l'IRIS contestent cette vision apocalyptique du vieillissement actuel de la population.

2010-03-00 : Le vieillissement de la population ne peut donc être vu strictement comme un alourdissement du fardeau à payer par la population active, puisque, même une fois passé l'âge de la retraite, les Québécois et les Québécoises continuent à contribuer au bien commun, directement par le paiement des taxes et de l'impôt et indirectement par la pratique de différentes formes de bénévolat et d'activités professionnelles.
Il est également avancé que le vieillissement de la population devrait entraîner une explosion des dépenses en santé et, de ce fait, restreindre d'autant la marge de manoeuvre budgétaire du gouvernement. Cependant, on constate que c'est dans les cinq dernières années de vie que devient plus important le « coût » en santé des personnes. C'est donc dire que le vieillissement de la population n'est pas en soi un facteur d'augmentation des coûts en santé. Si les Québécoises et les Québécois vivent plus vieux, ils vieillissent également en meilleure santé.
[...] le déséquilibre démographique causé par le vieillissement de la population sera en partie compensé par la diminution du nombre de jeunes à charge et de personnes de 20 à 64 ans qui ne travailleront pas :
« Quand on ajoute le nombre de ces personnes au nombre d'aîné·e·s, on observe que le nombre de travailleurs par personne dépendante ne diminuera que de 1,8 à 1,3 [d'ici à 2030]. Et on doit se souvenir qu'en 1971 il y avait seulement 1,2 travailleur par personne dépendante ! »
[...] Dans les faits, selon les pronostics de l'Institut de la statistique du Québec, le Québec revient à un rapport de dépendance démographique semblable à celui qui prévalait dans les années 1950 - 1960. Il ne s'agit donc pas d'une situation nouvelle ou inconnue à laquelle nous n'aurions jamais fait face.
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3 - Dans un rapport de l'IRIS, déposé en février 2008, on mentionne que le vieillissement de la population représente plutôt un gain économique net pour l'économie du pays.

2008-02-00 : [...] la contribution socio-économique des personnes âgées. Même en restreignant l'analyse au strict plan économique, il appert d'une étude mondiale, réalisée en collaboration par la Banque HSBC et l'Oxford Institute of Ageing, que les personnes âgées contribuent davantage à la société qu'elles ne grèvent ses ressources. En évaluant l'apport des aînés en termes d'impôts sur leurs revenus, de support familial et de travail bénévole, c'est en milliards de dollars que se mesure leur soutien au trésor public dans les pays industrialisés.
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2 - Toujours dans le rapport de François Béland, on note que s'il y a une augmentation du nombre de personnes âgées, il y a aussi une tout aussi importante diminution du nombre d'enfants. Conclusion, le nombre de personnes dépendantes est sensiblement toujours le même. Par contre, la contribution financière des aînés à l'économie de la société est positive alors que celle des jeunes est négative. Y a-t-il alors vraiment lieu de s'inquiéter ?

2006-03-24 : [...] les taux de dépendance - le nombre de personnes âgées et d'enfants sur le nombre de travailleurs - n'ont jamais été aussi faibles que maintenant, et qu'ils n'atteindront même pas, en 2040, les niveaux des années 1950. (p.20)
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1 - Selon le Dr Réjean Hébert, force nous est de constater que les modèles mathématiques que nous utilisions jusqu'ici pour faire nos prévisions sont maintenant désuets.

2002-07-29 : Si l'on avait prédit, en 1970, que le recours aux services hospitaliers au Canada allait augmenter en fonction seulement des projections d'âge, on se serait largement trompé. En fait, le nombre de jours que les patients passent à l'hôpital a diminué de 66 %.
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