Quelques liens qui pourraient aider
à comprendre la crise vénézuélienne

Vision canadienne...

2019-03-10
En français
14 - Le Canada et la crise au Venezuela
Gouvernement du Canada -

Le Canada est profondément préoccupé par les souffrances du peuple vénézuélien et demeure fermement résolu à promouvoir et à protéger la démocratie et les droits de la personne. En réponse aux attaques du régime du président Nicolas Maduro contre les droits de la personne et les droits démocratiques des Vénézuéliens, le Canada a imposé trois séries de sanctions, lesquelles visent les responsables de la crise.
Le Canada a également réduit ses relations diplomatiques avec le Venezuela dans le but d’accélérer le rétablissement pacifique de la démocratie dans le pays.
Depuis 2017, le Canada a fourni plus de 55 millions de dollars en aide humanitaire en vue de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables touchées par la crise. Le Canada continue également de fournir son soutien par l’entremise de programmes multilatéraux et du Fonds canadien d’initiatives locales, lequel soutien est géré par l’ambassade du Canada au Venezuela.

2019-02-25
En français
13 - Pourquoi le Canada souhaite-t-il un changement de régime au Venezuela? Traduction d’un texte d’Urooba Jamal
Le collectif Échec à la guerre - Urooba Jamal

À lire...

Comme le rapporte le Globe and Mail, deux semaines avant son autoproclamation, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, félicitait Guaidó pour « l’unification des forces d’opposition ».

Aucune surprise de ce côté, puisque depuis le 8 août 2017, le Canada a pris les rênes du Groupe de Lima, une coalition ad hoc comprenant 14 des 33 pays membres de l’Organisation des États Américains (OEA)...

À l’occasion de la rencontre du Groupe de Lima tenue à Ottawa le 4 février dernier, on a annoncé que Guaidó et l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition adhéreraient à la coalition. Le Canada a aussi annoncé une aide supplémentaire aux pays limitrophes du Venezuela, notamment le Brésil, le Pérou et la Colombie. Madame Freeland a invité « tous les pays démocratiques » à appuyer la « transition pacifique » du Venezuela...

En vertu de la Loi Magnitsky et de la Loi sur les mesures économiques spéciales, le Canada a imposé trois séries de sanctions à l’encontre du Venezuela, qui ont été condamnées par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Depuis 2017, le Canada a aussi expulsé le chef de la diplomatie vénézuélienne, saisi la Cour pénale internationale de la situation au Venezuela et interdit aux Canadiens vénézuéliens de voter lors des élections vénézuéliennes de mai 2018...

Bien que le Groupe de Lima soit relativement nouveau, le Canada soutient l’opposition au Venezuela depuis au moins deux décennies. Comme le souligne Yves Engler, commentateur politique et auteur de Left, Right : Marching to the Beat of Imperial Canada, Ottawa a versé des millions de dollars aux ONG de l’opposition, comme Súmate. Il a également invité au Canada sa dirigeante, Maria Corina Machado, peu de temps après l’échec référendaire d’août 2004 qui visait à évincer le défunt président vénézuélien Hugo Chavez, prédécesseur de Maduro.

Selon Todd Gordon, professeur adjoint du programme ‘Droit et société’ à l’Université Wilfrid Laurier et auteur de Blood of Extraction : Canadian Imperialism in Latin America, toutes ces années de soutien à l’opposition vénézuélienne expliquent le rôle que joue le Canada sur l’arène internationale ainsi que ses intérêts dans l’ensemble de l’Amérique latine...


2019-02-19
En français
12 - La politique canadienne à l’égard du Venezuela et d’Haïti révèle une hypocrisie ignorée par les médias
Le collectif Échec à la guerre - Yves Engler

On peut adresser de nombreuses critiques légitimes à l’égard de Maduro, y compris sur sa « bonne foi » électorale après le sabordage d’un référendum révocatoire présidentiel et l’usurpation, par l’Assemblée constituante, du pouvoir de l’Assemblée nationale dominée par l’opposition. Ajoutons cependant que la légitimité démocratique de nombreux acteurs de l’opposition est encore plus douteuse. Mais l’élection présidentielle de mai dernier démontre que Maduro et son parti, le PSUV, continuent de bénéficier d’un soutien considérable. Malgré le boycottage de l’opposition, le taux de participation a dépassé 40 %. De fait, Maduro a obtenu une plus forte proportion du vote global que celle recueillie par les dirigeants des États-Unis, du Canada et d’ailleurs. De plus, le Venezuela dispose d’un système électoral efficace et transparent — « le meilleur au monde » a déclaré Jimmy Carter en 2012 — et c’est le gouvernement qui a sollicité davantage d’observateurs électoraux internationaux.

Contrairement au Venezuela, Haïti n’est pas divisé. En gros, tout le monde veut que l’actuel « président » parte. Alors que les bidonvilles le crient haut et fort depuis des mois, des pans importants de l’establishment (Reginald Boulos, Youri Latortue, la Chambre de commerce, etc.) tournent maintenant le dos à Jovenel Moïse...

Bien que les médias traditionnels en parlent très peu, les récentes manifestations en Haïti sont liées au Venezuela. Les manifestant-e-s revendiquent principalement une reddition de comptes concernant les milliards de dollars détournés de Petrocaribe, un programme pétrolier à prix réduit mis en place par le Venezuela, en 2006. Au cours de l’été, des manifestations ont forcé le premier ministre de l’équipe Moïse à démissionner alors qu’il essayait d’éliminer les subventions sur le carburant; et depuis, les appels au départ du président n’ont cessé de grandir. Pour ajouter à l’écœurement populaire à l’égard de Moïse, son gouvernement a cédé aux pressions du Canada et des États-Unis en votant contre le Venezuela à l’OEA, le mois dernier.

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2019-02-15
En français
11 - Canada et Venezuela : une histoire trouble
Artistes pour la Paix - Christian Morin

Le 4 février dernier, les pays membres du Groupe de Lima signaient la Déclaration d’Ottawa, laquelle rejette la position des Nations Unies en faveur d’une négociation entre les parties...
Quelques notes biographiques au hasard : Jimmy Morales, président du Guatemala, a dissous le groupe anticorruption formé par les Nations Unies et interdit à ses directeurs l’accès au territoire. Juan Orlando Hernandez, président du Honduras, fut élu en 2014 lors d’élections mouvementées suivies d’une répression musclée de l’opposition, pour ensuite se faire réélire en 2017 en outrepassant les limites de la Constitution hondurienne. Jair Bolsonaro, président du Brésil, est un homophobe raciste ouvertement en faveur de la torture et nostalgique de la junte militaire. En Colombie, on a assisté depuis deux ans à l’exécution de 120 militants pour les droits civiques. Au Canada, le jour de la signature de la Déclaration, la GRC arrêtait 14 manifestants pacifiques autochtones en Colombie-Britannique.
Le Canada est souvent perçu comme un partenaire mineur du Groupe, mais quand on s’intéresse aux détails, on se rend compte qu’il joue un rôle plus important...
Dans le cas du Venezuela, il s’agit donc de préserver la mainmise du dollar américain sur le pétrole vénézuélien en regroupant sa production sous contrôle américain. Jusqu’où le Canada ira-t-il pour protéger le système ? Les investissements canadiens dans les secteurs pétrolier et minier sont étroitement liés aux situations géopolitiques en Amérique latine, lesquelles sont fortement influencées par les intérêts américains. Les industriels canadiens et leur gouvernement sont-ils inféodés à la finance U.S. au point de devoir soutenir mordicus l’hégémonie du dollar américain ?

2019-02-11
En français
10 - Le Canada : partie prenante d’une tentative de coup d’État au Venezuela
Le collectif Échec à la guerre - Raymond Legault

À lire...

Une réunion d’urgence du Groupe de Lima s’est tenue à Ottawa, le lundi 4 février. Prétextant « explorer les moyens par lesquels la communauté internationale peut soutenir davantage le peuple du Venezuela », les participants ont plutôt jeté des accélérants sur le feu et contribué à pousser la crise au Venezuela à son paroxysme. Le rôle du Canada, dans ce qui n’est rien de moins qu’une tentative de coup d’État visant à renverser le gouvernement en place au Venezuela, est scandaleux. La seule approche responsable et légitime à la crise qui ébranle ce pays consiste à lever immédiatement les sanctions économiques étrangères et à favoriser la recherche d’une solution politique authentiquement vénézuélienne par la négociation, sous les auspices de médiateurs indépendants....

« Les sanctions et les blocus économiques modernes sont comparables aux sièges médiévaux des villes avec l’intention de les forcer à se rendre. Les sanctions du 21e siècle essaient de mettre à genoux non seulement des villes, mais pays souverains. Une différence, peut-être, est que les sanctions du 21e siècle sont accompagnées d’une manipulation de l’opinion publique à travers des nouvelles fallacieuses, des relations publiques agressives et une rhétorique de pseudo-droits humains donnant l’impression qu’une ‘fin’ humanitaire justifie des moyens criminels. » (Article 37)

 À l’article 71 de son rapport, M. de Zayas recommande que la Cour pénale internationale examine les sanctions économiques contre le Venezuela en tant que possibles crimes contre l’humanité, en vertu de l’Article 7 du Statut de Rome...

Sur le sujet du Venezuela, Donald Trump parle de situation catastrophique, d’élection frauduleuse et de droits de la personne bafoués. Mais fin 2017, il s’est empressé de reconnaître le résultat d’élections très contestées au Honduras et il refoule à sa frontière – en les traitant de criminels et de terroristes – une caravane de milliers de personnes, la plupart provenant du Honduras et fuyant précisément ce genre de situation...


2019-02-09
En anglais
9 - Le pillage prévu derrière le soutien du Canada au coup d'État
Venezuelanalysis - Yves Engler

Un certain nombre de sociétés canadiennes se sont heurtées au gouvernement de Hugo Chavez pour tenter de mieux contrôler l'extraction de l'or. Crystallex, Vanessa Ventures, Gold Reserve Inc. et Rusoro Mining ont toutes eu de longues batailles juridiques avec le gouvernement vénézuélien. En 2016, Rusoro Mining a remporté une revendication d'un milliard de dollars en vertu du traité d'investissement entre le Canada et le Venezuela. La même année, Crystallex a reçu 1,2 milliard de dollars en vertu du traité d’investissement Canada-Venezuela. Les deux sociétés continuent de réclamer des paiements et ont sollicité l’argent de Citgo, le détaillant d’essence américain détenu par le gouvernement vénézuélien.

2019-02-08
En anglais
8 - L’intérêt des entreprises pourrait expliqué l’appui du Canada au Coup d'État venezuelien
MintPress News - Nick Rehwaldt

Le Canada a un intérêt direct au Venezuela en raison de ses sociétés minières privées, notamment Crystallex. Les multinationales basées au Canada sont actives dans plusieurs pays d'Amérique latine.
Les industries minière et bancaire du Canada s'opposent constamment aux tentatives des gouvernements de gouverner dans l'intérêt de leurs citoyens, par exemple en tentant de nationaliser leurs ressources naturelles.

NLDR : « En raison de son cadre financier et réglementaire, le Canada attire chez lui pas moins de 75% des sociétés minières de la planète. » Une escroquerie légalisée, Alain Deneault

2019-02-07
En anglais
7 - La politique canadienne au Venezuela pèche par son hypocrisie
The Star - Rick Salutin

«Que raconte cette crise au Venezuela - dans laquelle le Canada s'est indûment mêlé? Techniquement, il s’agit de l’impérialisme Yanqui - moins un cliché politique qu’une réalité empirique imprimée au cours des siècles sur les territoires et les organismes de l’Amérique latine. Il ne s'agit pas de la misère humaine - qui est maintenant répandue là-bas - depuis que les États-Unis sont prêts à écraser ce régime depuis sa première élection en 1998, alors que l'économie était florissante. »

2019-02-06
En anglais
6 - Le Canada commet une grave erreur en prenant parti pour le Venezuela
CBC - John Kirk, professeur d'études latino-américaines à l'Université Dalhousie, auteur ou corédacteur de 18 livres sur l'Amérique latine.

«Le Canada est hypocrite de dénoncer Maduro tout en communiquant avec des membres du groupe de Lima connus pour atteintes aux droits humains . »

2019-02-06
En français
5 - Le Canada est-il complice d’un coup d’État au Venezuela ?
Le Devoir - Claude Morin, Professeur (retraité) d’histoire de l’Amérique latine, Université de Montréal

Les États-Unis et d’autres gouvernements se donnent le droit de renverser un gouvernement élu après avoir fait tout en leur pouvoir pour créer une situation catastrophique. Ce faisant, ils ouvrent une boîte de Pandore.

2019-02-05
En anglais
4 - Le leadership du Canada sur le Venezuela est erroné, mal dirigé - et une erreur
The Globe and Mail - John Kirk, professeur d'études latino-américaines à l'Université Dalhousie, auteur ou corédacteur de 18 livres sur l'Amérique latine.

Compte tenu de la crise au Venezuela, cette tentative de "promotion de la démocratie", comme l'appelle la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, peut sembler admirable. Mais cela n'a pas grand-chose à voir avec la démocratie mais davantage avec la mise en place d'un gouvernement plus à notre goût - et peut conduire à la violence, voire à la guerre civile.

2019-02-05
En français
3 - Proclamant liberté d’expression et démocratie, le Groupe de Lima ne les respecte pas
Sputnik -

« Les journalistes des agences russes Sputnik et RIA Novosti n’ont pas été les seuls à se voir refuser l’accréditation pour couvrir une rencontre du Groupe de Lima sur le Venezuela, à Ottawa. Sputnik s’est entretenu avec Alina Duarte, correspondante de la chaîne de télévision vénézuélienne teleSUR, qui s’est retrouvée dans le même cas. »

2019-02-05
En français
2 - Le Canada : partie prenante du coup d’État au Venezuela
L’Aut’journal - Judith Berlyn, Martine Eloy, Mouloud Idir, Raymond Legault, Suzanne Loiselle, membres du Collectif Échec à la guerre

À l’occasion de la réunion d’urgence du Groupe de Lima, tenue à Ottawa le 4 février, nous tenons à dénoncer le rôle que joue le Gouvernement du Canada dans ce qui n’est rien de moins qu’un coup d’État.

2019-02-04
En anglais
1 - Le SFCP s'aligne contre la position du Canada sur le Venezuela
CBC - Karina Roman

Le SCFP poursuit dans cette déclaration pour accuser le gouvernement Trudeau d'avoir choisi de s'associer à un chef intérimaire autoproclamé au détriment du président Nicolas Maduro, "qui a été dûment élu par le peuple du Venezuela". Il a également accusé Ottawa d'avoir pris le parti du président américain Donald Trump et de la politique étrangère américaine.

Le SCFP a déclaré qu'il "rejette toute tentative du gouvernement canadien de s'immiscer dans les processus démocratiques et la souveraineté du peuple vénézuélien. Compte tenu de la participation américaine dans la région, les actes de Guaido ont tous les signes d'un coup d'État.

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